Cette page présente l'action  de formation à destination des professionnels, à l’occasion de l’arrivée du cinéma numérique dans les salles indépendantes. La formation s’adresse aux :

- Cinémas de proximité (Aquitaine et régions limitrophes).

- Personnels des salles de cinéma (opérateurs, animateurs de salles, directeurs, assistants…).

- Opérateurs culturels (responsables culturels de municipalités gérant des salles de cinéma, aux responsables culturels associatifs travaillant dans le cinéma et l’audiovisuel).

OBJECTIFS GENERAUX DE L’ACTION DE FORMATION

L’arrivée de la technologie numérique dans les salles de cinémas français a conduit l’ensemble de la filière cinématographique à repenser son modèle économique mais aussi, et surtout, son approche de son métier. Il apparaît comme une évidence que le numérique aura des conséquences déterminantes pour les différents acteurs du secteur et les relations qui les unissent.

Concernant l’exploitation, l’évolution technologique s’apparente davantage à une révolution industrielle. En touchant la projection, donc le cœur du métier d’exploitant, elle crée un bouleversement fondamental. Il faut aujourd’hui se préparer au mieux à cette arrivée inéluctable. La mise en place d’un plan de formation construit sur mesure par des professionnels, pour des professionnels, est une réponse collective pour un soutien personnalisé. Nous avons choisi un stage capable de répondre aux questions, inquiétudes et interrogations diverses des exploitants, qu’elles soient d’ordre éditorial, économique, technique, juridique ou politique. Comment utiliser au mieux la projection numérique ? Cette technologie est-elle pérenne ? Quid de l’accès aux films, des nouvelles relations entre distributeurs et exploitants, des VPF, des lunettes 3D, des nouvelles possibilités d’animation?

Pour répondre au mieux à ces interrogations, la formation propose après un état des lieux de la question numérique, une journée consacrée à l’animation de la salle numérisée, à la question des avant séances numériques, puis aux nouvelles relations entre distributeurs et exploitants. Suivra une journée technique permettant d’approfondir la démonstration faite lors de l’installation des projecteurs par les revendeurs et de préparer en ateliers une annonce de séance grâce au projecteur numérique. Enfin la fin du stage est consacrée à la question du droit d’utilisation des images dans le projecteur (photos ou animées), à la projection et à la réalisation de films « maison » (avant séances ou publicité), puis à des questions diverses via un retour d’expérience de la salle numérisée.

 

PROGRAMME DE FORMATION

Mercredi 25mai

 

              Matin : historique et état des lieux de la numérisation et financement

§  1ère partie : historique et état des lieux (1h30) Rafael Maestro - CinéPassion en Périgord, Youen Bernard - ARTEC

La mutation technologique initiée en 1999 aux Etats-Unis et qui a réellement produit des effets en 2006 dépasse le cadre des murs de la cabine de projection. Il s’agit ici d’en retracer l’histoire pour mieux comprendre les enjeux économiques, mais aussi sociaux du passage au numérique. C’est aussi l ‘occasion de clarifier l’état de la législation applicable et la loi du 16 septembre 2010. Enfin le passage au cinéma numérique a des effets et des enjeux de nature très différents selon le type d’exploitation (multiplexes ou salles de proximité) et oblige nos salles à redéfinir et réinventer leur projet culturel.

§  2ème partie : financement (1h30) Jean Pierre Villa – Cinélia

Le financement de l’équipement sera mis en perspective avec le compte d’exploitation et la recherche de l’équilibre financier. C’est aussi le moment de comprendre, à l’heure où une partie du financement des projecteurs est assuré par les distributeurs, quels sont les nouveaux enjeux des relations exploitants/distributeurs, mais aussi les difficultés d’accès aux films et les moyens d’y remédier.

 

 

 

 

Après-midi : Animation et politiques publiques

§  L’avant séance à l’heure numérique (2h) Rafael Maestro

L’animation est le principal atout de l’exploitation indépendante. C’est l’occasion pour un cinéma de marquer sa différence, de se donner une identité, de fidéliser sa clientèle et de répondre à une attente forte des spectateurs. Malheureusement, les petits exploitants manquent souvent de temps pour préparer les animations. L’un des principaux apports de la technologie numérique est de simplifier considérablement une des possibilités majeures de l’animation : l’avant séance.

Ce cours sera l’occasion de présenter des exemples concrets d’avant séance.

Jeudi 26 mai

         Journée technique (6h30) - Damien Jeantet - Mediatechniques

Pour répondre aux questions d’ordre technique, le stage prévoit une journée technique complète (en ateliers et groupes restreints). Y seront présentés un projecteur numérique, sa manipulation, celle du « ciné-lister » et du scaler. Les participants sont invités, lors de leur inscription, à formaliser leurs besoins afin d’adapter au mieux cette séance de formation.

La 2ème partie de la journée est consacrée à la réalisation d’un avant programme simple depuis sa création jusqu’à sa diffusion le soir dans la salle.

vendredi 27 mai

Matin : Création et droit

§  1ère partie : droit (1h30) - Alexandre Piboyeux, juriste attaché à la Direction de la culture et du patrimoine au Conseil Régional d’Aquitaine

La question de l’utilisation des images « hors films » à l’heure du numérique : Le « scaler », souvent acheté par les exploitants en même temps que les projecteurs, permet de convertir en JPEG 2000 n’importe quelle source d’image numérisée. Mais quelles images sommes nous en droit d’utiliser ? Peut- on réutiliser des images existantes, notamment celles que l’on peut retrouver sur les sites Internet ? Il semble nécessaire de clarifier la loi applicable aux droits d’auteur.

§  2ème partie : Création d’images (1h30) Olivier Dessagnat (Réalisateur – producteur - D’Asques et d’Ailleurs)

Le cours vise à définir des clefs d’ordre éditorial, puis technique et des règles à respecter si l’on veut projeter des films amateurs ou ses propres images, dans le cadre de séances spéciales, en avant séance ou de publicité locales, dans une salle de cinéma.

 

Après-midi : Retour d’expérience des salles numérisées  (1h30) – Youen Bernard

Il s’agit ici de clarifier des questions et des points précis soulevés par la numérisation des salles, tant dans des aspects de gestion courante de l’exploitation, qu’en ce qui concerne la programmation, les clefs KDM, la projection 3D…

 

 

§    Clôture de la session de formation - Bilan et évaluation (1 h)

 

Informations complémentaires :

Jean Le Maître – 06 22 98 31 22 – jeanlmtr@gmail.com

Christine Le Hue - 06 09 86 51 47 - lehue.c@orange.fr